Ah si, si, disculpe por favor porque olvido las fotos...

J'ai trouve un systeme plus simple pour mettre les photos en ligne, rdv sur la colonne de droite pour avoir acces aux albums photos. Cliquer sur les vignettes. En vrac : La plaza de Mayo, l'ame de BA, ou ont debarque les colons, et le palais du gouverneur d'ou Juan Peron haranguait les foules, dans son espece de rose bizarre resultat de cette idee incroyable de le faire peindre a la fois en (vrai) rose et en bleu qui etaient les couleurs des deux partis en opposition... Le palais du congres, la 9 de julio encore, la plus large avenue du monde avec ses 18 couloirs (desole, j'aime bien les "le plus de/du ..."), Tigre, que je suis alle visiter hier. En fait Tigre est une ville a 100 km de Buenos Aires en remontant le Rio de la Plata, batie sur un immense delta. Avant-hier soir j'ai eu la chance de pouvoir participer a une soiree argentine chez l'habitant, et je me suis laisse dire (ou plutot repeter puisque non seulement les gens parlaient en espagnol mais qu'en plus il y avait 100 dB qui faisait vibrer les plafonds) que Tigre valait vraiment le coup d'oeil. Ni une ni deux, le lendemain matin je me retrouve la tete enfarinee a la gare de Retiro, d'ou part la seule ligne de train restante du pays. La gare, gigantesque, laisse deviner la grandeur passee du chemin de fer argentin, tombe en desuetude faute de moyens. J'attends tranquillement le train sur le quai, le seul plein de monde sur une dizaine existants, degustant a la volee une bonne empeñada qui endort l'estomac les lendemains difficiles. Le train arrive enfin. 3 Wagons. Non 2 wagons et un fourgon. Moi qui etait alle en bout de quai pour avoir de la place, j'ai la surprise de le voir passer devant moi en sifflant et de devoir revenir en courant pour rentrer en jouant des coudes. Une heure trente de bonheur total, dans un ecrin fabuleux formé par une brave dame qui exsudait un volume de flotte proportionnel au sien, et refermé par un brave papa qui faisait tout ce qui pouvait pour essayer de laisser respirer la charmante tete blonde qui, un metre plus bas, jouait sereinement a la petite voiture sur le haut de mes cuisses. Car Tigre abrite egalement LE parc d'attraction de BA, ce qui rendait encore plus mauvaise l'idee d'y aller un dimanche par un soleil radieux. Ledit parc d'attraction pourrait d'ailleurs etre un decor de film: situe dans le port desaffecte de Tigre, les montagnes russes et les vendeurs de barbe a papa officient a cote d'epaves de cargos rouillés et de grosses pompes a essence delabrees. L'endroit en lui meme est assez incroyable, chaque rue de la ville est un bras du fleuve a traverser en hors bord ou a la rame selon les niveaux de vie tres differents des habitants. En bref parce que je n'ai pas beaucoup de temps, aujourd'hui je vais essayer d'aller a Caminito, le berceau du tango Argentin a La Boca, visiter encore deux trois choses dont la ligne de metro A, construite en 1913 pendant la periode faste ou l'Argentine exportait sa viande aux pays en guerre, et dont les rames n'ont jamais ete changees depuis, faute de moyens. Un metro presque centenaire donc. Et demain si j'arrive a faire tout ce que je veux, je pars pour Iguazu, a la frontiere bresilienne, ou m'attendent les chutes, finalement peu connues en europe a cote de ses deux homologues et des missions jesuites magnifiques. Avis a ceux qui ont vu The Mission, comme a ceux qui ne l'ont pas vu car il vaut le coup. Bises a tous.